MUSÉE

Le musée municipal Josep Aragay de Breda, fondé en 1974, s’est installé dans l’ancienne église Santa Maria, érigée au XIIe siècle. Musée à vocation monographique consacré à l’artiste noucentiste Josep Aragay i Blanchar (Barcelone 1889 – Breda 1973), il abrite une importante collection de peintures, objets en céramique, dessins et gravures à l’eau-forte.

MUSEU

BIOGRAPHIE

ARAGAY I BLANCHAR, Josep

(Barcelona 1889 – Breda 1973)

BIOGRAFIA
Josep Aragay i Blanchar fut l’une des plus grandes figures de la culture catalane du XXe siècle. Dessinateur, graveur, peintre et céramiste, mais aussi poète, professeur et homme politique, il joua un rôle clé comme critique, polémiste et théoricien de l’art.

En mai 1906, le jeune Aragay publia sa première histoire drôle dans la revue hebdomadaire pour enfants En Patufet. Josep Aragay fit ainsi son entrée sur la scène artistique du pays au moment où la Catalogne se lançait dans l’une des périodes de renouveau culturel et politique les plus importantes de son histoire, le Noucentisme.

Dessinateur consacré en 1908 dans l’hebdomadaire satirique Papitu – sous le pseudonyme de Jacob –, il fut dès le début l’un des instigateurs des nombreuses initiatives et entreprises culturelles liées au projet noucentiste. Eugeni d’Ors lui confia ainsi la direction artistique de L’Almanach dels Noucentistes en 1911 et fonda la revue Picarol en 1912. Aragay continua à publier dans d’autres hebdomadaires satiriques telles que Cuca-Fera (1917) ou Borinot (1923).

Après ses années de formation à l’académie d’art de Francesc d’Assis Galí (1907-1911), il rejoignit le groupe « Les Arts i els artistes » et commença à exposer dans les plus grandes salles et galeries d’art de Barcelone. Le nom d’Aragay résonnait partout un peu plus et son style de peinture énergique et changeant fit l’objet de discussions dans les principaux journaux et revues de l’époque. L’influence d’Aragay dans l’univers artistique du pays fit un bond de géant lorsqu’il décida de se consacrer à la céramique, une discipline qui le fascinait et qu’il commença à pratiquer sous l’égide de Francesc Quer. À partir de 1915, il présenta ses premières expositions et devint un pionnier dans le monde de la céramique ornementale.
BIOGRAFIA
En 1916, il publia « La peinture catalane contemporaine, son héritage et son legs », son premier essai. La même année, grâce à une bourse de la mairie de Barcelone, il se rendit en Italie, notamment pour étudier la peinture murale des grands maîtres de la Renaissance. Ce voyage fut pour lui un choc sans précédent. Neuf mois durant, il visita les villes de Gênes, Pise, Florence, Sienne, Orvieto, Gaeta, Naples, Pompéi, Rome, Assise, Pérouse et Arezzo. Aragay laissa derrière lui un journal de voyage inédit d’une grande valeur artistique et littéraire qui ne fut publié que de nombreuses années après sa mort. Les expositions qu’il organisa suite à son voyage et la réalisation des cinq panneaux en céramique qui ornent la fontaine de Santa Anna à Barcelone témoignent d’un changement d’orientation artistique en faveur de la simplicité, de la sobriété et de l’harmonie du classicisme.

À son retour d’Italie, il lança une offensive intense et radicale visant à insuffler les valeurs éthiques et esthétiques du classicisme sur notre territoire, et à combattre toutes les manifestations de l’art d’avant-garde. À ce titre, il publia des articles dans La Publicidad, La Revista ou L’Instant, écrivit le recueil de poèmes Itàlia (1918) et donna et publia des conférences telles que Le Nationalisme de l’art (1920). Fidèle à ses idées, Aragay s’érigea comme l’un des théoriciens les plus controversés et les plus intransigeants de l’époque.

En 1923, il peignit l’œuvre la plus emblématique de sa carrière, Vacances (Vacances), conçue comme un véritable manifeste du Noucentisme. Ce tableau, exposé en 1924 aux Galeries Laietanes de Barcelone, provoqua une vive polémique et de nombreuses critiques négatives. La même année, il fut renvoyé de l’Escola Superior de Bells Oficis (École supérieure des métiers de l’artisanat), aux côtés des autres professeurs, en raison de l’affaire Dwelshauvers, l’un des épisodes les plus malheureux de la dictature de Primo de Rivera. L’école, dans laquelle Aragay travaillait depuis 1918 comme professeur des études graphiques en céramique et projets, fut fermée. Aragay finit par quitter Barcelone pour s’installer à Breda, le village natal de sa mère, riche d’une longue tradition potière et où il passa ses étés d’enfant.

C’est à Breda qu’il peignit la seule fresque de sa carrière, dans le baptistère de l’église gothique Santa Maria, et qu’il créa un atelier de céramique en 1925. Aragay combina la céramique ornementale – avec la création d’objets uniques et signés, très prisés lors des différentes expositions – et la céramique industrielle de haute qualité, qui fut commercialisée à travers tout le territoire.
BIOGRAFIA
Pendant la Guerre civile espagnole, Aragay dut arrêter la production de céramiques et se consacra à la pratique de la gravure à l’eau-forte. Vers la fin de la guerre, les fresques qu’il avait peintes dans l’église furent détruites durant un incendie et, à la fin du conflit, l’artiste fut arrêté et emprisonné pour avoir été conseiller municipal de Breda pendant la période républicaine. Son épouse, Teresa Solà, institutrice à l’école communale des filles et femme de conviction et d’engagement catalaniste, fut elle aussi emprisonnée. En 1941, Josep Aragay fut remis en liberté conditionnelle et Teresa Solà fut renvoyée de l’enseignement. En raison de leur statut d’« opposants », ils se retrouvèrent dans une situation sociale et économique difficile.

Lorsque Josep Aragay décida de renouer avec la peinture, il eut beaucoup de mal trouver des espaces pour exposer et il lui fut impossible de continuer à publier ses dessins et ses articles. Vint également s’ajouter un autre obstacle insurmontable. Aragay demeura fidèle à ses anciennes convictions et ne fit aucune concession à la peinture moderne. Son œuvre, figée dans le passé, contrastait avec les propositions des jeunes artistes situés à l’avant-garde de la scène moderne sur notre territoire. Tout cela entraîna l’éloignement d’Aragay des salles d’exposition, le silence de la critique et l’oubli par les générations futures. Il s’éteignit à Breda en janvier 1973 et le musée monographique qui porte son nom fut inauguré l’année suivante.

Xavier Castanyer i Angelet

BIOGRAFIA
BIOGRAFIA
BIOGRAFIA
BIOGRAFIA
BIOGRAFIA

EXPOSITION

PEINTURE

DESSIN

CÉRAMIQUE

GRAVURE À L’EAU-FORTE

  • GALERIE D’IMAGES

HORAIRES DES VISITES

LIVRES

  • SAMEDI
    de 9 h 30 à 13 h 30 et de 16 h à 19 h.
  • DIMANCHE ET JOURS FÉRIÉS
    de 9 h 30 à 13 h 30
  • EN SEMAINE SUR RENDEZ-VOUS (grupes uniquement)
    Tél. : +34 972 870 012
  • PRIX
    La visite est gratuite
Imatge llibre
Imatge llibre
Imatge llibre

CHRONOLOGIE

Josep Aragay i Blanchar, 1889-1973

Expositions individuelles les plus significatives

MUSÉE

Le musée municipal Josep Aragay de Breda, fondé en 1974, s’est installé dans l’ancienne église Santa Maria, érigée au XIIe siècle. Musée à vocation monographique consacré à l’artiste noucentiste Josep Aragay i Blanchar (Barcelone 1889 – Breda 1973), il abrite une importante collection de peintures, objets en céramique, dessins et gravures à l’eau-forte.

MUSEU

INFORMATIONS

BIOGRAPHIE

ARAGAY I BLANCHAR, Josep

(Barcelona 1889 – Breda 1973)

BIOGRAFIA

Josep Aragay i Blanchar fut l’une des plus grandes figures de la culture catalane du XXe siècle. Dessinateur, graveur, peintre et céramiste, mais aussi poète, professeur et homme politique, il joua un rôle clé comme critique, polémiste et théoricien de l’art.

En mai 1906, le jeune Aragay publia sa première histoire drôle dans la revue hebdomadaire pour enfants En Patufet. Josep Aragay fit ainsi son entrée sur la scène artistique du pays au moment où la Catalogne se lançait dans l’une des périodes de renouveau culturel et politique les plus importantes de son histoire, le Noucentisme.

BIOGRAFIA

Dessinateur consacré en 1908 dans l’hebdomadaire satirique Papitu – sous le pseudonyme de Jacob –, il fut dès le début l’un des instigateurs des nombreuses initiatives et entreprises culturelles liées au projet noucentiste. Eugeni d’Ors lui confia ainsi la direction artistique de L’Almanach dels Noucentistes en 1911 et fonda la revue Picarol en 1912. Aragay continua à publier dans d’autres hebdomadaires satiriques telles que Cuca-Fera (1917) ou Borinot (1923).

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Après ses années de formation à l’académie d’art de Francesc d’Assis Galí (1907-1911), il rejoignit le groupe « Les Arts i els artistes » et commença à exposer dans les plus grandes salles et galeries d’art de Barcelone. Le nom d’Aragay résonnait partout un peu plus et son style de peinture énergique et changeant fit l’objet de discussions dans les principaux journaux et revues de l’époque. L’influence d’Aragay dans l’univers artistique du pays fit un bond de géant lorsqu’il décida de se consacrer à la céramique, une discipline qui le fascinait et qu’il commença à pratiquer sous l’égide de Francesc Quer. À partir de 1915, il présenta ses premières expositions et devint un pionnier dans le monde de la céramique ornementale.

BIOGRAFIA

En 1916, il publia « La peinture catalane contemporaine, son héritage et son legs », son premier essai. La même année, grâce à une bourse de la mairie de Barcelone, il se rendit en Italie, notamment pour étudier la peinture murale des grands maîtres de la Renaissance. Ce voyage fut pour lui un choc sans précédent. Neuf mois durant, il visita les villes de Gênes, Pise, Florence, Sienne, Orvieto, Gaeta, Naples, Pompéi, Rome, Assise, Pérouse et Arezzo. Aragay laissa derrière lui un journal de voyage inédit d’une grande valeur artistique et littéraire qui ne fut publié que de nombreuses années après sa mort. Les expositions qu’il organisa suite à son voyage et la réalisation des cinq panneaux en céramique qui ornent la fontaine de Santa Anna à Barcelone témoignent d’un changement d’orientation artistique en faveur de la simplicité, de la sobriété et de l’harmonie du classicisme.À son retour d’Italie, il lança une offensive intense et radicale visant à insuffler les valeurs éthiques et esthétiques du classicisme sur notre territoire, et à combattre toutes les manifestations de l’art d’avant-garde. À ce titre, il publia des articles dans La Publicidad, La Revista ou L’Instant, écrivit le recueil de poèmes Itàlia (1918) et donna et publia des conférences telles que Le Nationalisme de l’art (1920). Fidèle à ses idées, Aragay s’érigea comme l’un des théoriciens les plus controversés et les plus intransigeants de l’époque.

BIOGRAFIA

En 1923, il peignit l’œuvre la plus emblématique de sa carrière, Vacances (Vacances), conçue comme un véritable manifeste du Noucentisme. Ce tableau, exposé en 1924 aux Galeries Laietanes de Barcelone, provoqua une vive polémique et de nombreuses critiques négatives. La même année, il fut renvoyé de l’Escola Superior de Bells Oficis (École supérieure des métiers de l’artisanat), aux côtés des autres professeurs, en raison de l’affaire Dwelshauvers, l’un des épisodes les plus malheureux de la dictature de Primo de Rivera. L’école, dans laquelle Aragay travaillait depuis 1918 comme professeur des études graphiques en céramique et projets, fut fermée. Aragay finit par quitter Barcelone pour s’installer à Breda, le village natal de sa mère, riche d’une longue tradition potière et où il passa ses étés d’enfant.

C’est à Breda qu’il peignit la seule fresque de sa carrière, dans le baptistère de l’église gothique Santa Maria, et qu’il créa un atelier de céramique en 1925. Aragay combina la céramique ornementale – avec la création d’objets uniques et signés, très prisés lors des différentes expositions – et la céramique industrielle de haute qualité, qui fut commercialisée à travers tout le territoire.

BIOGRAFIA

Pendant la Guerre civile espagnole, Aragay dut arrêter la production de céramiques et se consacra à la pratique de la gravure à l’eau-forte. Vers la fin de la guerre, les fresques qu’il avait peintes dans l’église furent détruites durant un incendie et, à la fin du conflit, l’artiste fut arrêté et emprisonné pour avoir été conseiller municipal de Breda pendant la période républicaine. Son épouse, Teresa Solà, institutrice à l’école communale des filles et femme de conviction et d’engagement catalaniste, fut elle aussi emprisonnée. En 1941, Josep Aragay fut remis en liberté conditionnelle et Teresa Solà fut renvoyée de l’enseignement. En raison de leur statut d’« opposants », ils se retrouvèrent dans une situation sociale et économique difficile.

Lorsque Josep Aragay décida de renouer avec la peinture, il eut beaucoup de mal trouver des espaces pour exposer et il lui fut impossible de continuer à publier ses dessins et ses articles. Vint également s’ajouter un autre obstacle insurmontable. Aragay demeura fidèle à ses anciennes convictions et ne fit aucune concession à la peinture moderne. Son œuvre, figée dans le passé, contrastait avec les propositions des jeunes artistes situés à l’avant-garde de la scène moderne sur notre territoire. Tout cela entraîna l’éloignement d’Aragay des salles d’exposition, le silence de la critique et l’oubli par les générations futures. Il s’éteignit à Breda en janvier 1973 et le musée monographique qui porte son nom fut inauguré l’année suivante.

Xavier Castanyer i Angelet

EXPOSITION

PEINTURE

DESSIN

CÉRAMIQUE

GRAVURE À L’EAU-FORTE

  • GALERIE D’IMAGES

HORAIRES DES VISITES

  • SAMEDI
    de 9 h 30 à 13 h 30 et de 16 h à 19 h.
  • DIMANCHE ET JOURS FÉRIÉS
    de 9 h 30 à 13 h 30
  • EN SEMAINE SUR RENDEZ-VOUS (grupes uniquement)
    Tél. : +34 972 870 012
  • PRIX
    La visite est gratuite

LIVRES

Imatge llibre
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CHRONOLOGIE

Josep Aragay i Blanchar, 1889-1973

Expositions individuelles les plus significatives

Exposition en solo à la Casa Reig de Barcelone (Passeig de Gràcia, 27), inaugurée le 24 mai.
Exposition monographique aux Galeries Dalmau de Barcelone (Portaferrissa, 18), du 12 au 30 avril.
Expositions de céramique avec Francesc Quer, tout d’abord à La Cantonada, puis aux Galeries Laietanes de Barcelone (Gran Via, 613).
Exposition monographique de peinture aux Galeries Laietanes de Barcelone du 15 au 30 janvier.
Exposition inaugurale de la Galerie Puig de Barcelone (Pelai, 14), du 3 au 20 mai, avec une exposition de fresques, de dessins et de céramiques.
Exposition de céramique et d’aquarelles aux Galeries Laietanes de Barcelone.
Exposition de peinture aux Galeries Laietanes de Barcelone du 3 au 16 mai.
Exposition de la céramique élaborée dans l’atelier de Breda à la Galeria dels Bells Oficis de Girona (Casa Busquets) (Rambla Àlvarez de Castro, 7), du 28 octobre au 10 novembre.
Exposition de céramique à la Salle Parés de Barcelone, du 3 au 16 mai.
Exposition de céramique à la Salle Parés de Barcelone, du 17 au 30 octobre.
Exposition aux Galeries SYRA de Barcelone (Passeig de Gràcia, 43), du 28 mai au 10 juin.
Exposition monographique à la Salle Parés de Barcelone, du 28 octobre au 6 novembre.
Exposition monographique à Breda, du 8 septembre au 6 octobre, la dernière du vivant de l’artiste. La salle d’exposition, située au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville, deviendra le musée Aragay en 1974.